Journal d’un long voyage – Livre II – Chapitre 4 – Rhosgobel (Partie 1)

Journal d’un long voyage – Livre II – Chapitre 4 – Rhosgobel (Partie 1)

Séance du 29.03.2024 (soir).

Arrivés à Rhosgobel, les aventuriers, épuisés et marqués par les ombres de leur périple, cherchèrent Radagast le Brun. Sa demeure, nichée dans un paisible bosquet, offrait un havre contre les menaces incessantes de l’Ombre qu’ils avaient affrontée. Là, dans la quiétude de ce refuge, ils racontèrent au magicien l’ensemble de leur histoire, soulignant particulièrement les récents affrontements avec les hommes des collines et les mystérieuses apparitions qui les avaient perturbés. Radagast les écouta attentivement, puis prit congé, les laissant se reposer en promettant de les retrouver plus tard au conseil.

Le Conseil à Rhosgobel

À la levée de la lune, le conseil débuta. Les membres éminents de diverses Maisons et factions étaient présents, chacun portant les espoirs et les craintes de ses terres. Radagast; Hartfast de la Maison Castel-Pic; Fridwald de Bourg-les-Bois; Ingomer de Fort-bois; Amaleoda, protectrice des Eaux-Noires; Cegwin le Généreux; et Bofri, fils de Bofur, se réunirent sous les lueurs vacillantes des torches. Ingomer ouvrit la séance avec une solennité qui résonnait dans le silence tendu, « Que le conseil commence. »

Radagast fut le premier à prendre la parole, mais, à la surprise générale, il ne mentionna rien des événements concernant Beran. Les murmures de confusion se répandirent parmi les aventuriers, mais aucun ne questionna ouvertement le magicien à ce moment.

Cegwin s’adressa ensuite à Hartfast, faisant l’éloge de la sécurité de sa Maison située à la brêche Est de la Forêt Noire. Il exprima le désir d’intégrer son peuple à la communauté des hommes des bois, une proposition accueillie avec des réactions mitigées, témoignant des tensions sous-jacentes et des préjugés entre les différentes factions.

Amaleoda prit la parole pour vanter les richesses de son domaine et exprima son ambition de construire une nouvelle ville pour renforcer la prospérité de sa région. Elle sollicita l’aide des autres maisons, mettant en avant la nécessité d’une coopération renforcée face aux dangers croissants.

Alors qu’Ingomer s’apprêtait à demander un vote sur les différentes propositions, un événement inattendu interrompit les délibérations. Un oiseau se posa sur l’épaule de Radagast, et simultanément, un cor de chasse retentit. Douze cavaliers, non identifiés et lourdement armés, firent irruption. Deux d’entre eux portaient d’énormes sacoches attachées à leurs montures. L’entrée dramatique captura immédiatement l’attention de tous.

Ingomer réagit rapidement, rappelant que seuls les hommes des bois étaient autorisés au conseil. Cependant, l’un des cavaliers se présenta comme Mogdred, prétendant être le fils d’Ingomer, nommé Ingold. Il raconta avoir été capturé et réduit en esclavage par le Nécromancien de la tour de Dol Guldur. Pointant Amaleoda de son arme, il affirma que sans l’intervention de ses hommes, elle serait déjà morte. Il révéla alors le contenu des sacoches : des têtes d’orcs, preuve de ses affirmations.

Mogdred, avec audace, demanda de l’or, des femmes et un siège au conseil pour lui et ses hommes, faisant pression sur les membres présents par la menace et le chantage. Radagast, en signe de protestation, frappa fermement le sol avec son bâton.

Les débats qui suivirent furent intenses. Les aventuriers prirent part aux discussions, tentant d’influencer les votes face aux propositions controversées de Cegwin, Amaleoda et surtout Mogdred. Le conseil devait décider : fallait-il faire de Mogdred un allié ou le considérer comme un nouvel ennemi ?

Après de vifs échanges, Ingomer annonça les résultats : les résolutions concernant Cegwin et Amaleoda furent acceptées, mais la demande de Mogdred fut rejetée, plongeant l’assemblée dans une atmosphère de tension accrue.

Les enjeux étaient désormais clairs, et les alliances et antagonismes nouvellement formés allaient façonner le futur de la Forêt Noire et au-delà. Les aventuriers, au cœur de ces tumultes, se préparaient à naviguer dans ce nouveau paysage politique complexe et dangereux.