Journal d’un long voyage – Chapitre 1 – Une rencontre inattendue

À travers la dense Forêt Noire, la route semblait interminable, et après plusieurs jours de voyage épuisant, nos forces commençaient à fléchir. Heureusement, Erestor, notre guide elfe, nous conduisait à travers les dédales de la forêt avec une assurance tranquille.

Enfin, après de longues journées de marche, nous atteignîmes le bout du chemin. À la lisière de la forêt, une présence mystérieuse semblait nous envelopper. Des elfes, silencieux et habiles, surgirent de l’ombre, arcs bandés, en réaction à la prudence de Morwen qui avait déjà dégainé son arme. Des paroles en elfique s’échangèrent entre Erestor et ces gardiens de la forêt. Après des négociations tendues, nous réussîmes à les convaincre de nous offrir l’hospitalité pour la nuit.

Au petit matin, nous quittâmes la Forêt Noire derrière nous. À l’horizon se dressaient majestueusement les Monts Brumeux, tandis que le fleuve Anduin serpentait dans la vallée. Dans le ciel, un grand aigle tournoyait, manifestement à la recherche de quelque chose.

Nous reprenions notre voyage, arrivant sur une colline où le chemin se scindait. Au nord, un pont traversait l’Anduin, offrant une perspective intrigante. Au sud, un bosquet mystérieux semblait inviter à l’exploration. Nos choix détermineraient la suite de notre périple vers la mystérieuse mission que Grimar nous avait confiée.

Alors que nous approchions du mystérieux bosquet, une scène inhabituelle se dévoila à nos yeux. Un chariot renversé gisait sur le sol, sa cargaison éparpillée. Deux squelettes gisaient sans vie, témoins d’un passé sombre. Au centre de ce tableau macabre se dressait une imposante pierre noire, émettant une atmosphère oppressante et une odeur nauséabonde qui imprégnaient l’air. Bilin, le poney, s’affola, sentant sans doute le danger qui planait.

À mesure que nous approchions de la pierre, elle sembla prendre vie, se révélant être un troll des collines. D’une voix rauque, il nous proposa un choix difficile : soit nous délestions nos affaires pour lui permettre de passer, soit nous devions réussir un jeu d’énigmes. En cas de défaite, il nous aurait pour repas. Elyrielle tenta de l’intimider, mais le troll résista.

Finalement, nous triomphâmes dans le jeu d’énigmes, mais le troll se montra mauvais perdant et refusa de nous laisser passer. Le combat devint inévitable, et après une lutte acharnée, nous vainquîmes la créature. Dans la tente du troll, nous découvrîmes quatre baumes d’Athelas, précieux pour soigner nos éventuelles blessures.

Repartis sur la route, la journée s’écoula sans que nous croisions âme qui vive, à l’exception du troll qui avait croisé notre chemin. Nous longions l’Anduin en direction du sud. Soudain, notre attention fut attirée par un ponton et une barque, aux côtés desquels gisaient deux gobelins morts, visiblement victimes d’une attaque d’aigles.

Des bruits de combat résonnaient de l’autre côté de l’Anduin. À notre vue, un aigle était entravé par deux gobelins avec un filet, tandis qu’un autre aigle se battait vaillamment contre six gobelins, leur chef en tête. Nous descendîmes en contrebas pour prêter main-forte.

Erestor tenta de gravir la colline mais glissa à plusieurs reprises. Turgon et Elyrielle déchaînèrent leur puissance, éliminant les gobelins qui se dressaient devant eux. Après un combat acharné, nous parvînmes à libérer l’aigle entravé.

Quelques instants plus tard, trois autres aigles se joignirent aux deux premiers. L’un d’entre eux, plus imposant, prit la parole. Il ne sembla pas reconnaître le Dúnadan et l’humain de Minas Tirith. Il s’agissait de Gearthor, le chef de cette compagnie d’aigles. Il nous remercia chaleureusement pour notre aide.

Les aigles nous révélèrent leur histoire : les orcs leur avaient volé trois œufs, et les créatures étaient divisées en trois groupes. Deux d’entre eux avaient été exterminés, mais le troisième s’était retranché dans une grotte proche. Les aigles acceptèrent notre offre d’aide, mais en échange, nous leur demandâmes de surveiller les horizons pour nous, nous assurant que Beorn était bien dans la région. Nous étions désormais engagés dans une nouvelle quête, guidés par le devoir et l’entraide, dans un monde où chaque action avait des répercussions insoupçonnées.

Nous pénétrâmes dans la grotte, plongés dans l’obscurité la plus totale. Après plusieurs heures de marche à tâtons, nous parvînmes enfin à atteindre le complexe gobelin. Soudain, un cor de guerre retentit, annonçant l’approche imminente d’une troupe de guerre qui sortit précipitamment de la caverne. La voie était désormais libre pour nous permettre de récupérer les précieux œufs d’aigle.

Alors que nous explorions les sinistres galeries, nous entendîmes une phrase intrigante : « Arzok venger Bolg tué par Beorn ». Nous décidâmes de prendre les orcs par surprise, tirant avantage de l’élément de surprise. Dans le complexe, nous découvrîmes des plans détaillés du labyrinthe.

Soudain, nous nous retrouvâmes face à un troll des cavernes, heureusement endormi. La pièce suivante abritait les précieux œufs d’aigle, mais nous ne pouvions pas tous y accéder sans risquer de réveiller le troll. Nous parvînmes à sauver deux des trois œufs avant de nous retirer silencieusement.

Alors que nous quittions la salle, le troll se réveilla brusquement. Profitant du terrain, nous le conduisîmes à contourner un pilier branlant dans la salle. Agitant sa chaîne, il fit s’effondrer le pilier qui soutenait le plafond, l’ensevelissant sous une avalanche de pierres.

Nous courûmes à toute hâte pour quitter le complexe, respirant enfin l’air pur à l’extérieur. Notre mission était accomplie, bien que partiellement. Nous nous hâtâmes de rejoindre Gaerthor et sa compagnie d’aigles.

Les aigles nous accueillirent chaleureusement, offrant leur hospitalité pour la nuit. Enfin, nous pouvions nous reposer, sachant que les œufs étaient en sécurité et que nous avions gagné de puissants alliés pour la suite de notre quête.